“In general, humans experience great happiness in seeing color. The eye needs it, as it needs light.” — Goethe, Theory of Colours
Play, Paint by Numbers... and Learn is made up of three thematic series, each containing six “photo-sculptures” measuring 42 x 42 x 2 inches.
The billions of digital images we find on the Internet are all constructed in the same manner: in a series of pixels of a given colour. It is the ordering of these pixels—which are identical in form but different in their variations of 256 tones of red, 256 tones of green and 256 tones of blue—that generates each of these Internet images. Regardless of the image or subject, they derive from the same matrix: a series of squares (pixels) in which only the algorithm of positioning and colour changes. This equivalency procedure stems from low-resolution images gleaned from the source and reconstructed to create links, resonances and concordances.
The experience of viewing Internet images—whether it be searching for a travel destination, a car, clothes or love, or looking at paintings, porn or photographs—quickly induces a feeling of fatigue, of boredom, where everything blends together, everything becomes equal. Is it possible that this intangible, immaterial experience of the virtual, this reduction of the sensorial, is the cause of this lassitude, this disenchantment?
The artist wanted to transform this state of affairs into something constructive—or constructivist. This series of pixel arrangements (colour squares), even if we do not immediately perceive their subjects, creates an impression, a kind of rapture. The pleasure we derive from colours, their ability to re-enchant the world and the power they hold: this is both the subject and object of the works presented here.
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« En général, les humains éprouvent un grand bonheur à voir la couleur. L’œil a besoin d’elle, comme il a besoin de lumière. » — Goethe, Traité des couleurs
Play, Paint by Numbers... and Learn se présentent sous la forme de trois séries distinctes élaborant une seule thématique : extraire du monde virtuel chaque pixel d’une image pour la reconstruire à une échelle différente, de manière à mettre en évidence sa matrice, et ainsi lui redonner une existence physique tridimensionnelle.
Toutes les images numériques sont construites de la même manière : une série de pixels d’une couleur donnée. C’est l’agencement de ces Picture Elements, identiques dans leur format, mais différents dans leur variation de 255 tons de rouge, de vert et de bleu, qui crée l’ensemble des images numériques qu'on retrouve sur nos écrans.
Pour les séries Play et Learn, j’ai indiqué sur chaque carré de couleur l’emplacement algorithmique du pixel (exprimé par XY ou en colonnes et rangées), et dans le cas de Paint by Numbers, j’ai inscrit les coordonnées de couleurs exprimées en RVB (rouge, vert, bleu).
Ce qui m’intéresse c’est l’aspect cartésien, organisationnel et structuré qui est ici démontré. Chaque pixel déposé dans la grille graphique n’a pas de valeur en soi, c’est leur agencement qui fait sens. Play, avec sa multitude de cubes, Paint by Numbers en papier tressé, …and Learn, avec chacun des pixels épinglés, nous rappellent la nécessité de l’étude des sciences et de l’art pour mieux comprendre le monde.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
On obtient cinq autres œuvres en tournant les cubes.
Vue détaillée du côté droit de l'œuvre. En tournant les cubes on obtient jusqu’à six images différentes.
Vue rapprochée des cubes.
Vue détaillée des cubes et des cubes-titre. Un code permet de tourner les cubes de manière à obtenir le titre de l'œuvre correspondante.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
Impression à jet d’encre sur papier mat, cubes en pin, mousse de calage, colle, mousse EVA et mousse de polystyrène expansé couverte de papier de sulfate blanc enduit d’argile.
“In general, humans experience great happiness in seeing color. The eye needs it, as it needs light.” — Goethe, Theory of Colours
Play, Paint by Numbers... and Learn is made up of three thematic series, each containing six “photo-sculptures” measuring 42 x 42 x 2 inches.
The billions of digital images we find on the Internet are all constructed in the same manner: in a series of pixels of a given colour. It is the ordering of these pixels—which are identical in form but different in their variations of 256 tones of red, 256 tones of green and 256 tones of blue—that generates each of these Internet images. Regardless of the image or subject, they derive from the same matrix: a series of squares (pixels) in which only the algorithm of positioning and colour changes. This equivalency procedure stems from low-resolution images gleaned from the source and reconstructed to create links, resonances and concordances.
The experience of viewing Internet images—whether it be searching for a travel destination, a car, clothes or love, or looking at paintings, porn or photographs—quickly induces a feeling of fatigue, of boredom, where everything blends together, everything becomes equal. Is it possible that this intangible, immaterial experience of the virtual, this reduction of the sensorial, is the cause of this lassitude, this disenchantment?
The artist wanted to transform this state of affairs into something constructive—or constructivist. This series of pixel arrangements (colour squares), even if we do not immediately perceive their subjects, creates an impression, a kind of rapture. The pleasure we derive from colours, their ability to re-enchant the world and the power they hold: this is both the subject and object of the works presented here.
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« En général, les humains éprouvent un grand bonheur à voir la couleur. L’œil a besoin d’elle, comme il a besoin de lumière. » — Goethe, Traité des couleurs
Play, Paint by Numbers... and Learn se présentent sous la forme de trois séries distinctes élaborant une seule thématique : extraire du monde virtuel chaque pixel d’une image pour la reconstruire à une échelle différente, de manière à mettre en évidence sa matrice, et ainsi lui redonner une existence physique tridimensionnelle.
Toutes les images numériques sont construites de la même manière : une série de pixels d’une couleur donnée. C’est l’agencement de ces Picture Elements, identiques dans leur format, mais différents dans leur variation de 255 tons de rouge, de vert et de bleu, qui crée l’ensemble des images numériques qu'on retrouve sur nos écrans.
Pour les séries Play et Learn, j’ai indiqué sur chaque carré de couleur l’emplacement algorithmique du pixel (exprimé par XY ou en colonnes et rangées), et dans le cas de Paint by Numbers, j’ai inscrit les coordonnées de couleurs exprimées en RVB (rouge, vert, bleu).
Ce qui m’intéresse c’est l’aspect cartésien, organisationnel et structuré qui est ici démontré. Chaque pixel déposé dans la grille graphique n’a pas de valeur en soi, c’est leur agencement qui fait sens. Play, avec sa multitude de cubes, Paint by Numbers en papier tressé, …and Learn, avec chacun des pixels épinglés, nous rappellent la nécessité de l’étude des sciences et de l’art pour mieux comprendre le monde.
2023 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
2023 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
Vue détaillé du côté gauche de l'œuvre.
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
Vue détaillée de Quartier rouge avec indication de la recette colorimétrique sur chaque pixel.
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
Vue détaillée du côté gauche de l'œuvre.
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
2020-2021 | Impression à jet d’encre sur papier mat tressé, faux-cadre et cadre en chêne peint | 40,5 x 40,5 po
“In general, humans experience great happiness in seeing color. The eye needs it, as it needs light.” — Goethe, Theory of Colours
Play, Paint by Numbers... and Learn is made up of three thematic series, each containing six “photo-sculptures” measuring 42 x 42 x 2 inches.
The billions of digital images we find on the Internet are all constructed in the same manner: in a series of pixels of a given colour. It is the ordering of these pixels—which are identical in form but different in their variations of 256 tones of red, 256 tones of green and 256 tones of blue—that generates each of these Internet images. Regardless of the image or subject, they derive from the same matrix: a series of squares (pixels) in which only the algorithm of positioning and colour changes. This equivalency procedure stems from low-resolution images gleaned from the source and reconstructed to create links, resonances and concordances.
The experience of viewing Internet images—whether it be searching for a travel destination, a car, clothes or love, or looking at paintings, porn or photographs—quickly induces a feeling of fatigue, of boredom, where everything blends together, everything becomes equal. Is it possible that this intangible, immaterial experience of the virtual, this reduction of the sensorial, is the cause of this lassitude, this disenchantment?
The artist wanted to transform this state of affairs into something constructive—or constructivist. This series of pixel arrangements (colour squares), even if we do not immediately perceive their subjects, creates an impression, a kind of rapture. The pleasure we derive from colours, their ability to re-enchant the world and the power they hold: this is both the subject and object of the works presented here.
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« En général, les humains éprouvent un grand bonheur à voir la couleur. L’œil a besoin d’elle, comme il a besoin de lumière. » — Goethe, Traité des couleurs
Play, Paint by Numbers... and Learn se présentent sous la forme de trois séries distinctes élaborant une seule thématique : extraire du monde virtuel chaque pixel d’une image pour la reconstruire à une échelle différente, de manière à mettre en évidence sa matrice, et ainsi lui redonner une existence physique tridimensionnelle. Toutes les images numériques sont construites de la même manière : une série de pixels d’une couleur donnée. C’est l’agencement de ces Picture Elements, identiques dans leur format, mais différents dans leur variation de 255 tons de rouge, de vert et de bleu, qui crée l’ensemble des images numériques qu'on retrouve sur nos écrans. Pour les séries Play et Learn, j’ai indiqué sur chaque carré de couleur l’emplacement algorithmique du pixel (exprimé par XY ou en colonnes et rangées), et dans le cas de Paint by Numbers, j’ai inscrit les coordonnées de couleurs exprimées en RVB (rouge, vert, bleu). Ce qui m’intéresse c’est l’aspect cartésien, organisationnel et structuré qui est ici démontré. Chaque pixel déposé dans la grille graphique n’a pas de valeur en soi, c’est leur agencement qui fait sens. Play, avec sa multitude de cubes, Paint by Numbers en papier tressé, …and Learn, avec chacun des pixels épinglés, nous rappellent la nécessité de l’étude des sciences et de l’art pour mieux comprendre le monde.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
Vue détaillée de quelques pixels épinglés.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
Vue détaillée de l'œuvre Bug informatique avec chaque pixel agrandi (représenté par un carré de couleur) sur lequel est indiqué le positionnement de ce dernier dans la grille algorithmique.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
2021-2022 | Impression à jet d’encre sur papier mat, colle, aiguilles, mousse de polyuréthane, cadre, plexi et plastique corrugué. | 46 x 46 po.
My project addresses the notion of time, and how its passage can be illustrated through the photographic medium.
Photography seizes the present moment; its conception of time centres on the immediate. It was not always this way. In the past, the pioneers of photography were confronted with a technical difficulty: the low sensitivity of the photographic emulsion, which meant that long exposures were needed to capture an image. Far from seizing the moment, photographers had to stop and wait, which impeded any kind of spontaneity. This need for patience and immobility disappeared many years ago.
The movie theatres presented in this series seem to have escaped the passage of time. In a process lasting over a hundred hours, technological tools allowed me to touch up the images, removing everything not connected with their primary vocation, as well as their reflections of an another era. What resulted were much more radiant images, in which a love of cinema was vividly conveyed. The sites were ornate, meticulously crafted. They also mirrored our fascination with this portal to another world. To illustrate the passage of time, and to bring these theatres out of the shadows that have obscured them for so long, I decided to wait patiently—as did the very first photographers—for the camera to absorb all the images of Stanley Kubrick’s film 2001: A Space Odyssey. Rather than sitting in a dark hall watching images, I inverted the process, letting the images (and light) accumulate on the screen, so that the screen became white, revealing the setting in which the screenings were formerly presented. A prophetic vision of the future (and in many ways accurate), this 1968 film ended with the deaths of a human and artificial intelligence, represented by the absence of images—a white screen.
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Le projet est né d’une reflexion sur le passage du temps et comment illustrer celui-ci par le biais du médium photographique.
La photographie saisit le moment présent, sa conception du temps est instantanée. Or, cela n’a pas toujours été ainsi. Par le passé, les pionniers de la photographie faisaient face à une difficulté technique ; la faible sensibilité de l’émulsion photographique les obligeait à faire de longues expositions pour pouvoir capter une image. Loin de saisir l'instant, ils devaient s'arrêter et attendre, interrompant ainsi toute forme de spontanéité. Ce devoir de patience et d’immobilité nous a quitté depuis longtemps.
Les salles de cinéma représentées dans cette série semblent avoir échappé au temps. Elles racontent une autre époque, plus faste, où l’on affichait avec ostentation cet amour du 7e art. Les lieux servant à présenter les films étaient précieux et ouvrés avec le plus grand soin. Elles nous rappellent au passage notre dévotion aux écrans qui nous offrent un accès à d’autres dimensions, d’autres mondes. Pour sortir ces salles de l’ombre dans laquelle elles avaient été plongées pendant si longtemps, Frank Desgagnés a dû attendre patiemment, comme l’ont fait les premiers photographes, que l’appareil photographique absorbe toute la lumière du film : 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick. Plutôt que d’être assis dans une salle obscure à regarder des images, Frank Desgagnés a inversé le processus : il a laissé les images du film s’accumuler sur l’écran jusqu’à ce que celui-ci ne soit plus que lumière et qu’ainsi il révèle l’écrin dans lequel les films étaient autrefois présentés. Prophétique à plusieurs égards, à la fois réflexion philosophique et vision futuriste, ce film de Kubrick de 1968 se termine par la mort d’une forme d’intelligence artificielle et de celle d’un homme représentée par l’absence d’images… un écran blanc.
Plusieurs magnifiques salles de cinéma de Montréal ont été négligées et transfigurées (en bingo, en église) ou simplement détruites au fil des années. Les salles présentées ici ont heureusement connu un meilleur sort. Pour survivre, ces théâtres ont dû s'adapter et ils sont, à l'exception de l'Impérial, devenus des salles multifonctionnelles.
Les trois théâtres présentés dans cette série sont l'œuvre du décorateur Emmanuel Briffa. D’originine italienne, il émigra aux États-Unis en 1912 et se fixa définitivement à Montréal en 1924. On lui doit la décoration des plus belles salles de cinéma en Amérique du Nord.
2018 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier fibre Museo Silver Rag - 320 gsm | Édition limitée 3 de 5
2018 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier fibre Museo Silver Rag - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2018 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier fibre Museo Silver Rag - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
The oil industry is probably the deadliest industry, but also the one that generates the most money. It is the source of many conflicts and injustices. These numerous applications make it an essential material to meet all our needs (transport, textiles, objects of all kinds). It is difficult to imagine our civilization without this inform matter. Giving shape to it was at the centre of this project.
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L’industrie du pétrole est probablement la plus meurtrière des industries, mais aussi celle qui génère le plus d’argent. Elle est à l’origine de nombreux conflits et injustices. Ces nombreuses applications en font une matière incontournable pour répondre à tous nos besoins (transport, textiles, objets en tous genres). Il est difficile d’imaginer notre civilisation sans cette matière informe. Lui donner forme a été au centre de ce projet.
2015 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier Epson Luster monté sur faux-cadre, médium de coulage, peinture pulvérisée | Édition limitée
2015 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier Epson Luster monté sur faux-cadre, médium de coulage, peinture pulvérisée | Édition limitée
2015 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier Epson Luster monté sur faux-cadre, médium de coulage, peinture pulvérisée | Édition limitée
Édition limitée de 5 | Formats : 6 x 6 po. et 12 x 12 po.
Édition limitée de 5 | Formats : 6 x 6 po. et 12 x 12 po.
This series explore the notions of happiness and identity through an approach that is at once playful and disenchanted.
“In short, if the photographer’s work is based on an imperfect balance between faithful reconstruction and theatricalization, and if we remain convinced nonetheless of the plausibility of the stagings, it is because the symbolic aura of the cowboy is still very much alive. The cowboy is a frontier figure, on the border between the so-called civilized and savage worlds. He is a man on the fringe, on a aimless quest, forever on the road, in uncharted territory. He is the embodiment of a certain vagrancy, a wandering that is at once inflicted and desired, because angst and alienation are everywhere. From time immemorial.
Let us take a closer look at these cowgirls. They appear in taverns or bars with outdated ads, making their way though overpass shelters occupied by the homeless—the modern, disillusioned version of the plainsmen. Emanating from these images is thus a vague sense of obsolescence. But it is not so much that the image of the cowboy has become a cliché, but rather that America itself, a land of endless highways, of boring and dismal suburbs, is itself a kind of deflating myth, an illusion of open spaces and aimless journeys. America, reflected in this light, poised between its most singular, most representative aspect and the wasteland of its unbridled development, remains a theatre, an endless expanse of meretricious junk. The image of the two women from Paramount Pictures clearly demonstrates this; there is something shabby and seedy in this display of motley accessories, forgotten in a dusty shop housing the ghosts of objects and trinkets of all sorts, incomplete, broken, displaced…” — Sylvain Campeau
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Cowgirls consiste en une série de vingt photographies qui mettent en scène deux personnages féminins dans un univers western. Le format panoramique et les proportions des photographies rappellent les films western de l’âge d’or du genre, qui ont d’ailleurs contribué à amplifier la figure du cowboy dans l’inconscient collectif.
Mythe fondateur de l’identité nord-américaine, le cowboy transporte avec lui une richesse symbolique. Conquérant des grands espaces, chantre d’une liberté idéalisée, poète des contrées solitaires, ancêtre du self made man, le cowboy apparaît toutefois figé dans un espace-temps. En dépoussiérant un mythe encore vivace dans l’iconographie, Frank Desgagnés cherche la part qui nous fascine, celle qui a encore un écho dans notre réalité contemporaine. Pour se faire, il fait subir au mythe une série de transformations...
« Bref, si le travail du photographe repose sur la combinaison déficiente entre reconstitution fidèle et théâtralisation et qu’on reste tout de même convaincu de l’efficacité des mises en scène, c’est que l’horizon symbolique qui entoure l’image du cowboy est toujours à l’œuvre. Le cowboy est celui qui est aux frontières : celles entre le monde dit civilisé et cet autre, dit sauvage. Il est l’homme des confins, de la quête sans objet, de la route toujours reprise, du chemin non-balisé. Il est la manifestation d’une certaine déréliction, d’une errance à la fois subie et désirée, parce que le malaise d’être et d’habiter est partout. Et de tous temps.
Voyez ces cowgirls. Elles sont dans une taverne ou dans un bar aux publicités périmées, passantes dans des abris sous viaduc qu’occupent aujourd’hui des sans-abris, version moderne et désabusée des hommes des plaines. Ainsi, des images, se dégage-t-il une vague impression d’obsolescence. Mais ce n’est pas tant que l’image du cowboy soit devenue un poncif, c’est plutôt que l’Amérique elle-même, pays de routes sans fin, de banlieues ennuyantes et mornes, est elle-même une sorte de mythe en déflation, une illusion de grands espaces et de pérégrinations sans objet ni direction. L’Amérique, ainsi montrée, lovée entre sa figure la plus représentative et la plus singulière, et les espaces vacants de son développement débridé, reste un théâtre, un espace de pacotille. L’image des deux filles de Paramount Pictures le montre bien; il y a quelque chose d’étriqué et de miteux dans cette panoplie d’accessoires disparates, oubliés dans un magasin poussiéreux abritant des spectres d’objets et des babioles de toutes sortes, incomplètes, cassées, délogées…» — Sylvain Campeau
2004 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 3 de 5
2005 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2006 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2005 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2008 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2010 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2008 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2007 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5
2010 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2010 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 1 de 5
2010 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 3 de 5
2010 | Photo numérique | Tirage à jet d’encre sur papier baryté Harman FB - 320 gsm | Édition limitée 2 de 5